Svakog jutra u 8 :01, izlećem
iz stana i žurim na autobus, idući popreko i ukoso i dijagonalno ne
bih li skratila sebi put. Ne umem da nigde da krenem tako da budem
komotna, bez podizanja broja otkucaja srca na bar 120 u minuti. Zato
i ne mogu da nosim damske cipele na štiklu, već prvog dana bih
uganula nogu, u najboljem slučaju.
Nije mi se, za sada, desilo ni da
zakasnim na autobus. Ali da uđem u njega bez daha i pozdravim vozača
sa « …’bar dahaan – uuuuzdah » jeste.
Za dva-tri minuta koliko obično
provedem na stajalištu, mnogo toga se desi. U prvi mah, kada sam
počela da čekam taj autobus koji me vozi u mesto u kojem radim, to
vreme je bilo ispunjeno zurenjem pred sebe, « u belo »,
gledanjem u šareniš vozila koja prolaze, uz pokušaje da ton buke
smanjim na « podnošljivo » nekim samo meni znanim
meditativnim putem. A onda sam počela da uočavam lica ljudi u
kolima, sanjiva, užurbana, po neko od njih u oblaku dima cigarete.
Odrasla i dečija lica. Mlada i manje mlada. Muška
i ženska. I ne samo lica u kolima. Tu je i zamišljeno lice žene
koja svakog jutra istim putem vodi svog psića u šetnju. Tu
je i zadihano lice devojke koja džogira. Tu su i lica ljudi oko
mene, koji isto čekaju autobus kao ja. Pospana,
umorna, vesela i nestrpljiva lica. Oči koje traže to kolektivno
prevozno sredstvo koje će ih odvesti tamo gde počinje njihov dan.
Tu je i jedno
veoma ozbiljno lice koje dolazi na stanicu pogleda uprtog u asfalt.
Tek kada se zaustavi ispred table sa satnicom, to lice stidljivo
podiže pogled da vidi ko je sve tu. Samo na kratko. To lice pripada
sedamnaestogodišnjem devojčurku.
Ona uvek dolazi
sama, iako sve njene drugare iz škole prate braća, sestre ili
roditelji. Nju niko ne poljubi pre nego što uđe u autobus i
niko joj ne maše. Niko joj ne poželi lep dan. Ali ona je već
velika, zar ne.
Jednog jutra, posle meseci i meseci
čekanja na istoj stanici, ova devojčica mi prilazi, i bez uvijanja
pita zašto ima ljudi koji maltretiraju druge ljude.
Knedla, pa sekund-dva pauze dok se mozak uključi. Odgovaram
zbunjeno da nemam pojma. Dobro pitanje... Sutradan, samo
diskretno klimanje glavom kao znak da me je primetila, i narednih par
dana – gotovo ništa. Onda jednog jutra prilazi da mi pokaže svoju
novu majicu. Kažem joj da je lepa. Majica je stara, izgužvana i sa
nekoliko rupa. Ali ona JESTE lepa. Narednih par dana kažemo jedna
drugoj « Zdravo ». I tek ponekad mi stidljivo mahne dok
ulazi u svoj autobus. I ja mašem. I poželim joj lep dan. Nasmejem
se. Pre neki dan, pokazuje mi papir sa svojim beleškama, nešto što
piše za sebe. Čitam : « Prva ljubav je rođenje tvoga srca i
zato se ona nikada ne zaboravlja ». Pitam se čime sam
zaslužila mogućnost da zavirim u taj deo njenog sveta.
Ona ide u specijalnu školu i svakog
jutra čeka specijalan bus da je tamo odveze. I ona je jedna vrlo
specijalna mlada dama. Moja nova drugarica.
~ ~ ~ ~ ~
Tous les matins à 8h01, je m’envole
de chez moi et je me dépêche pour aller prendre le bus. En marchant
en diagonale j’essaie de me faire un raccourci pour arriver à
l’arrêt plus rapidement. Je suis incapable da partir où que ce
soit tranquillement, sans monter mon nombre de battement du cœur à
120 par minute minimum. C’est pour cela que je ne peux pas porter
de tallons, dans le meilleur des cas, je me serais déboité la
cheville.
Pour le moment, ça ne m’ai jamais
arrivé de rater le bus. Mais d’y monter essoufflée, avec un « …’
njour ’sieur (iiiiinspire) » , oui.
Pendant les deux-trois minutes où
j’attends le bus, il peut se passer plein de choses. Au départ ;
quand j’ai commencé à attendre ce bus qui m’emmène là où je
travaille, je passait ce temps-là en regardant devant moi, en
« blanc », en fixant mon regard sur les voitures qui
circulaient, et en essayant de réduire le bruit au niveau
supportable à travers des tentatives méditatives. Après, j’ai
commencé à remarquer des visages des gens dans ces voitures, des
visages ayant sommeil, des visages pressés, des visages mélangés
avec de la fumée de cigarette. Des visages d’adultes et des
visages d’enfants. Des jeunes visages et des vieux visages. Des
visages féminins et des visages masculins. Et pas seulement des
visages dans des voitures. Il y a aussi le visage de la dame qui sort
son chien tous les matins sur le même chemin. Le visage essoufflé
de la fille qui fait du footing. Des visages des gens autour de moi
qui, comme moi, attendent le bus. Des visages fatigués, joyeux,
impatients. Les yeux qui cherchent ce véhicule de transport en
commun qui va les emmener là où leur journée s’entame.
Il y a aussi un visage très sérieux
qui arrive à l’arrêt avec le regard coincé sur la terre.
Seulement quand il s’arrête devant le panneau avec les horaires de
bus, ce visage monte rapidement un regard timide pour voir qui il y a
autour. Ce visage appartient à une jeune fille de 17 ans.
Elle arrive toujours seule, malgré
le fait que tous ces copains de l’école sont accompagnés par
leurs frères, sœurs ou parents. Il n’y a personne pour
l’embrasser avant qu’elle monte dans le bus. Personne pour lui
faire un coucou. Personne pour lui souhaiter une belle journée. Mais
elle est déjà grande, n’est ce pas.
Un matin, après des mois et des
mois d’attente au même arrêt, cette jeune fille s’approche de
moi pour me demander directement pourquoi
il y a des gens qui
maltraitent d'autres
gens. Etonnée, il me faut deux-trois secondes pour mettre mon
cerveau en route. Je suis confuse et je réponds que je n'en sais
rien. Bonne question... Le lendemain, elle hoche la tête très
discrètement pour me montrer qu’elle m’a vue, et quelques jours
plus tard - presque rien. Un autre matin, elle s’approche pour
me montrer son nouveau T-shirt. Je lui dis qu’elle est belle. Le
T-shirt est vieux, froissé et avec des trous. Mais elle EST belle.
Pendant quelques jours plus tard, on se dit « Bonjour ».
Elle me fait maladroitement un coucou en montant dans le bus. Je fais
un coucou moi aussi. Et je lui souhaite une bonne journée. Je
souris. Il y a quelques jours, elle vient me montrer un papier avec
ses notes personnelles. Je lis : « Le premier amour, c’est
la naissance de ton cœur, et c’est pour cela qu’on ne l’oublie
jamais ». Je me demande ce que j’ai fait pour mériter de
découvrir cette partie de son monde.
Elle va à l’école spécialisée
et tous les matins elle attend le bus spécialisé pour l’emmener
là-bas. Et elle est une très spéciale jeune dame. Ma nouvelle
copine.